- Marc Boyer
- Essais de sellettes & cocons
- 4 likes
- 6001 views
- 0 comments
A propos du Stay Up 2
Cette version 2 a été complètement retravaillé. C’est à Mathias Fracou, un garçon aussi talentueux que sympathique et abordable, que Neo avait confié le projet. Mathias a déjà dirigé ce genre de projet avec notamment la création du String 3 qui est un produit très apprécié.
Une dizaine de prototypes ont été nécessaire pour la mise au point, sans oublier les Version « Pro » construites pour les pilotes ambassadeurs de la marque : Max Pinot et Tim Alonghi. Ces pilotes de très haut niveau, ont été complètement impliqué dans le projet, apportant leurs retours et leurs idées dans le développement des deux versions du Stay Up. Le Stay up « Pro » a servi de base au dévelevoppement du Stay Up 2 qui utilise ainsi les mêmes concepts et le même châssis. Il y a 400 grammes d’écart entre ces deux versions.
L’objectif pour le Stay Up 2 était de conserver et de s’appuyer sur toutes les qualités de la version 1 tout en améliorant le confort, la stabilité et la précision de pilotage, sans oublier une meilleure accessoirisation. La question du poids étant essentielle pour ce type de cocon, l’objectif était de conserver le même poids sans nuire à la durabilité qui ont fait la réputation de la première version.
La Stay Up 2 : quelques détails techniques
La base d’un cocon ou d’une sellette est sa géométrie et son châssis. Se sont les deux points fondamentaux à partir desquels découlent les qualités fondamentales du harnais : stabilité et précision de pilotage. La protection passive certes est indispensable et l’accessoirisation viennent ensuite compléter le tout.
La géométrie d’un harnais est constituée de l’ensemble des sangles qui constituent l’ossature du harnais. C’est la charpente du cocon. Elle relie les points d’encrage à l’assise et au dossier, en décrivant une géométrie type. L’objectif est d’apporter un maximum de stabilité et en même temps un maximum de précision de pilotage. Deux notions antagonistes qui sont le cauchemar des concepteurs.
Le Stay Up 2 utilise la même géométrie que la version 1 qui est de type ABS classique à deux boucles. Cet ABS ayant fait ses preuves avec le Stay Up 1 et avec le Suspender 1. Il est constitué de deux sangles qui partent du centre de l’assise et qui sont ensuite reliées à la ventrale équipée du système anti-oubli maison : le « Get Out ».
Les Stay Up ont en plus la particularité de bénéficier d’un ABS supérieur qui renforce la stabilité en lacet en agissant sur les attaques obliques en vol thermique et en amortissant les départs en lacet des bouts d’ailes.
Neo l’appelle le baquet. Construit en 3D, c’est un véritable travail de mise en forme qui a été fait pour offrir plus de confort et plus de précision. Pour y parvenir, l’ensemble des pièces de tissus enveloppant le bassin et le buste du pilote ont été redessiné en s’appuyant sur l’expérience acquise avec le String 3. Cette forme ainsi obtenue permet un bon placement du centre de gravité du pilote dont dépend l’équilibre général du cocon. La réduction de la largeur a été compensé par une nouvelle répartition des charges au niveau de l’assise, avec l’apparition d’une nouvelle pièce triangulaire qui reprend les efforts sur tout le coté extérieur du baquet.
Le Stay up 2 : une construction dans les moindres détails
Le cocon est toujours construit avec les mêmes matériaux et notamment le fameux tissu Ripstop Dyneema/polyamide ultra résistant développé en exclusivité pour Néo. Ce tissu a beaucoup de qualités. Il est très léger, très résistant à l’abrasion, se déforme peu à la traction, bloque le vent et la pluie : idéal pour le confort thermique.
On retrouve ensuite des pièces en Hypalon, ce matériaux indestructible et des sangles Dyneema. Les boucles Neo 20mm sont toujours en aluminium 2047 fabriquées en Haute Savoie. A noter que le Stay Up est lavable en machine avec l’utilisation de la poche filet de rangement.
La protection a été renforcer avec l’apparition d’une deuxième protection, un Koroyd Propack de 145 grammes déjà utiliser sur le « Shorty » qui vient rigidifier le dos et qui le protège des perforations et des poinçonnements.
Le Stay Up 2 est constitué de 115 pièces de tissu et de 65 pièces de sangle. 230 étapes sont nécessaires pour le construire. Il conserve le même poids et affiche 1,45 kg sans protection en taille M et 1,950 kg avec les protections. Il est désormais légèrement moins volumineux grâce à la nouvelle protection dorsale Koroyd 2.3. plus fine et plus étroite de 5 cm. Elle ne pèse que 270 grammes pour 8 cm d’épaisseur ce qui en fait la protection dorsale offrant le meilleur rapport volume/protection.
Il est désormais disponible en 4 tailles du S au XL. Avec cette nouvelle taille XL, un pilote de deux mètres peut voler en Stay Up 2 ce qui n’était pas le cas avant.
Le cover leg et le volume du cocon sont devenus plus important grâce à une planchette de pied en carbone plus grande. Elle facilite l’utilisation de l’accélérateur et permet aussi de changer la position de ses pieds durant les longs vols. Il est maintenant interchangeable sans passage en atelier, tout comme certaines pièces de liaisons.
L’emplacement pour la poche à eau est prévue dans le bas du dos avec un judicieux passage pour la pipette qui remonte dans un canal le long du dos. Ce placement est important pour positionner le poids à proximité du centre de gravité, pour ne pas nuire à la stabilité. Mettre du poids en haut du dos dégrade l’équilibre.
Il n’y a pas de petite ouverture pour le tuyau d’un pee system, le plus simple étant de faire sortir le tuyau par le passage de l’accélérateur. A propos de ce passage, il a été agrandi pour éviter une usure due aux frottements tout comme il n’y a pas de poulies au bout de l’assise pour obtenir plus de débattement et pour éviter que le troisième barreau soit plaqué et coincé contre l’assise.
La poche dorsale est plus grande et plus longue. D’environ 25 litres et 55 cm de long, elle peut recevoir le sac de portage à plat et des bâtons de marche. On trouve deux poches latérales sur le côté, une étant zippée et l’autre ouverte et aussi une poche intérieure à droite pour la radio. Une autre poche sous l’assise d’environ 6 litres offre du rangement dans le prolongement de la poche du Koroyd. Pour les vols bivouac, on peut enlever le Koroyd et utiliser ce volume pour mette son duvet, sa tente et des objets mous. A noter qu’une poche « bivouac » un peu plus grande est disponible en option pour remplacer la poche protection du Koroyd 2.3.
Les mousquetons
Le cocon est livré avec des mousquetons automatiques Austrialpin Rocket spécialement conçu pour répondre aux efforts dans les 3 directions.
Le container secours ventral
Le parachute de secours est monté dans un container ventral amovible très esthétique, moderne et bénéficiant d’un judicieux système d’ouverture. Une belle poignée semi rigide et des élévateurs dyneema protégés d’une gaine viennent compléter cet ensemble. Le fait d’être amovible offre différents avantages : il facilite le rangement dans le sac de portage. On peut utiliser ce même container avec un autre harnais type String ou tout simplement le laisser à la maison pour du marche et vol hivernal ou le cocon emmènera du confort thermique. Et enfin, en étant disponible dans les 4 tailles, on peut choisir sa taille, en fonction du volume de son parachute.
L'accélérateur
On trouve également dans le pack du Stay Up 2, un accélérateur 3 barreaux ultra léger, une nouvelle pochette porte instrument type bavette.
Autre nouveauté : le Boom Tag, une puce NFC
Elle se trouve à côté du mousqueton droit. En la scannant, on peut enregistrer son Stay Up et sa facture. On obtient toutes les informations sur le produit et son manuel. On peut signaler la perte ou le vol de son Stay Up. On peut recevoir les informations, les conseils, les astuces et les rappels sécurité du constructeur. On peut aussi enregistrer ses contacts d’urgence en cas d’accident et obtenir en la scannant la liste des personnes à prévenir.
Pour finir, le Stay Up 2 est certifié selon la norme En 1651 jusqu’à 120 kg. Au lieu de 100 kg sur la V1. Il possède également la norme LTF et CE.
Le Stay up 2 en vol
J’ai effectué mes essais en vol avec l’Epsilon DLS, la Cumeo 2, la Camino et l’X-Alps 5 passant de 5.14 à 6.6 d’allongement et balayant les catégories d’aile de En-B à En-D aux quelles le Stay Up 2 se destine.
Régler le Stay Up 2 est ultra facile. Il suffit pour démarrer de bien se placer dans le châssis/baquet (placement du centre de gravité), de régler l’inclinaison du buste avec la boucle des dorsales et pour finir d’ajuster la longueur du cover leg. Le système permet de le régler au millimètre près. Pensez, pour être vraiment précis, à faire ces réglages avec les chaussures que vous utilisez en vol. S’équiper est facile et intuitif, aisé en cela par des codes couleurs efficaces. Une fois en vol, un simple appuis ventral permet de crocheter facilement le cover leg, à condition d’être, comme il se doit, précis et sans précipitation.
Une fois installé, on est de suite séduit par un excellent contact au niveau du dos. Il est plus rigide et la sensation de confort se confirme très vite. Le fait de pouvoir voler relâché, sans devoir tirer fort sur les épaules, augmente cette sensation de confort. On n’est pas obligé avec ce cocon ultra light, de voler avec des réglages très serrés pour obtenir un bon maintient au niveau du dos.
J’ai vraiment apprécié la nouvelle forme du châssis/baquet et la position qu’il nous donne en vol à savoir une assise légèrement relevé. Je veux parler ici de l’assiette du baquet qui est positive, ce qui est rarement le cas avec ce type de cocon sans planchette, qui ont plutôt tendance à avoir des assiettes négatives qui déversent vers l’avant. Et même si c’est une question de goût et d’habitude, les châssis qui déversent vers l’avant ne sont pas efficace en position assise, en sorti de décollage ou en approche. C’est un point très important en terme de sécurité, qui a été travaillé avec le Stay Up et pour les pilotes de la X-Alps. Le Stay Up 2 est très stable en position assise. On peut se relever tôt sans perdre de la précision de pilotage sur des décollages et des approches en conditions fortes.
Dés les premiers virage, on découvre plus de précision. Les appuis sont plus marqués, plus directs malgré une largeur d’assise plus courte. Le nouveau châssis prolonge les appuis qui sont désormais répartis du sommet du dos jusqu’à la cuisse. C’est très net quand on prend un appui pour la mise en virage : on sent vraiment une tension qui démarre dans le dos et qui court jusqu’au bout des pieds. En conditions turbulentes, on retrouve les mêmes sensations qu’avec la version 1. Le cocon est très bien équilibré et la transmission est parfaite. Je trouve qu’il communique un peu plus. On ressent davantage les mouvements de l’aile sans être pour autant trimballer dans tous les sens en conditions turbulentes. On parle ici de l’amortissement du cocon. C’est un point important surtout lorsqu’il s’agit de cocon ultra light qui du fait de leur faible rigidité ont tendance a beaucoup transmettre. Mais ne faites pas l’erreur de confondre la stabilité avec l’amortissement. Cette version est un peu moins amortie mais gagne en stabilité. C’est sur le lacet que la différence est la plus nette. C’est vraiment appréciable dans les lignes droites et dans les transitions où l’ABS joue à fond son rôle.
Cette stabilité est également vérifiable sur des belles fermetures asymétriques provoquées où l’équilibre général du cocon se confirme. Il limite les déséquilibres en atténuant les mouvements de bascules arrières et les réactions en lacet/roulis.
J’ai aussi voler sans le Koroyd pour vérifier si le cocon conservait ses qualités. Il est un peu plus efficace en pilotage que la version 1 dans cette configuration même si il est préférable de remplir la poche du Koroyd pour occuper ce volume.
En configuration accéléré, le confort est nettement meilleur notamment grâce à la présence de la protection Propack qui rigidifie plus le dos. J’ai également bien apprécié le passage simplifié de l’accélérateur qui m’a permis une utilisation de tout son débattement. C’est plus que nécessaire avec des ailes comme ma X-Alps 5 qui ont de très grands débattements.
Enfin, pour sortir du cocon en fin de vol, il faudra détendre légèrement les jambes et relâcher la tension du cover leg en lycra, pour faciliter la sortie du pied à travers les deux pans qui se chevauchent davantage.
Le Stay Up 2 en conclusion
Tout est dit sur le site de Neo : “Innover est dans notre ADN : trouver l'amélioration technique, le nouveau matériau et l'assemblage qui feront la différence”
Et cela se vérifie avec le Stay Up 2. Faire mieux que la première version était un vrai pari. Pari largement gagné. Ce Stay Up 2 est bourré de nouveautés et d’astuces qui font de cette version un produit incontournable dans la famille des cocons ultra light. Plus confortable, plus stable, plus précis, plus fonctionnel, que demander de plus ? Le prix lui aussi est plus élevé mais largement justifié par rapport aux deux années de mise au point, à la qualité des matériaux utilisés et à la durabilité de ce produit délibérément très haut de gamme et construit sur les rives du lac d’Annecy.
"Si vous allez faire l’acquisition d’un cocon léger, ne passez pas à côté de ce Stay Up 2."



La Step X, prononcée “Step cross”, se destine aux pilotes “loisirs” ou en pleine progression, friands de vol de distance et de marche et vol. Elle fait partie des best-sellers de cette fameuse catégorie dites B+. Elle vient compléter la gamme des ailes Supair en s'intercalant parfaitement entre la Leaf 3 et la Savage.
Lire l'article