Arrive le premier thermique. Maintenant, ça monte, et il s’agit donc de tourner. La première mise en virage me déconcerte un peu. L’aile prend assez peu de roulis lors de la mise en virage, et réagit un peu plus en lacet. Sortant de l’essai de l’Advance Theta ULS, il faut s’adapter à cette différence. Dans ce premier thermique faible et étroit, je me dis que ça va être compliqué de m’extraire. Je me vois déjà dans la dégringolade en direction des reliefs plus bas, en compagnie d’autres pilotes qui sont déjà passés à travers. Mais pas du tout. Le rendement de l’aile en virage fait le travail. On devine assez vite qu’il est excellent. Certes, l’Arak Air 2 offre une certaine progressivité lors de la mise en virage, mais elle offre aussi une excellente stabilité dans les spirales.
Son taux de montée est vraiment très bon, sans doute un des meilleurs de sa catégorie EN-B. En virage, on pilote l’Arak Air 2 avec des amplitudes de 20 à 30 cm, et avec des efforts modérés, un peu plus marqués que sa grande sœur, l’Arak 2. Elle réagit très progressivement en roulis, mais cela ne l’empêche pas d’offrir des rayons de virages courts très utiles, voire indispensables pour se placer correctement dans des thermiques étroits.
Par rapport à la version 1, son débattement à la commande gagne un peu en profondeur. Au final, le virage de l’Arak Air 2 est très bien équilibré avec une mise en roulis plus progressive. Aux basses vitesses, le durcissement des commandes est très net, tout comme les déformations de l’aile qui prennent beaucoup de flèche. Le décrochage arrive par les bouts d’ailes et prévient de façon évidente avec des bouts d’ailes qui se vident, reculent franchement avant d'entraîner la partie centrale de l’aile. Sur ce point, cette deuxième version est plus aboutie avec un comportement plus facile à comprendre, et donc plus accessible.