- Marc Boyer
- Essais de voiles
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Essai de la Skywalk Sage
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"J’ai découvert la Sage à Bir, en Inde, sur les contreforts de l’Himalaya. J'avais déjà pu l'apprécier lorsque je l'ai rangée dans mon sac de voyage, pour sa compacité et sa légèreté. Puis je l'ai essayé... Incroyable ! Elle gonfle et monte presque toute seule, ultra efficace en thermique, ultra stable en tangage, un vrai jouet."
Après 40 heures de vol, il affirme que cette nouvelle EN-C dédiée au marche et vol performant est une aile hors du commun, une véritable référence à découvrir absolument, tant pour les amateurs de vol bivouac, hike & fly que pour les pilotes de cross. On vous en parle dans cet article.
La Skywalk Sage était toute désignée pour mes stages à travers l’Himachal Pradesh en Inde. Elle est dérivée de la Mint, une EN-C 2 lignes, elle-même issue du fameux modèle X-Alps que je connais très bien pour avoir volé plus de 200 heures avec. Même nombre de cellules pour ces deux voiles, soit 68, mais 6,4 d’allongement pour la Sage contre 6,57 pour la X-Alps. La Sage est donc au départ légèrement plus structurée que sa grande sœur.
J’ai choisi la taille 85 (21,4 m²). Avec tout mon équipement de bivouac, j'affichais ainsi un PTV de 78 kg et une charge alaire de 3,64 kg/m². J’avais apporté mon cocon Neo Stay Up 2, que j’ai l’habitude d’utiliser avec ce type de voile et ce type de projet. Mais comme à Bir on survole souvent des sommets à plus de 5000 m, j'avais pris un secours plus grand, donné pour un poids maxi de 100 kg, afin de préserver un bon taux de chute.
En déballant la Sage pour la première fois, j’ai ressenti cette forte émotion que l’on éprouve en découvrant un nouvel objet magnifique, fruit d’un savoir-faire longuement acquis. Elle est construite avec des matériaux haut de gamme, tels que le tissu Dominico, dont les qualités sont désormais largement avérées. Le bord d’attaque en extrados est en TX-Light. Le reste de l’extrados et l’intrados sont en 10D, et les profils ainsi que les renforts internes sont en Porcher Skytex 27 g hard. Côté suspentage, on trouve sur les parties basses, centrales et intermédiaires des brins en Aramide Edelrid qui, en plus d’être hydrofuge, offrent une bonne résistance à l’abrasion. Sur les parties hautes et pour le freinage, des brins en Dyneema Liros. Les fins élévateurs sont en sangles Cousin de 7 mm de large et équipés de poulies Rostan et Sprenger pour l’accélérateur, ainsi que d'une barre de pilotage en carbone sur les B. On retrouve ensuite tous les ingrédients actuels nécessaires à la construction d’une belle aile moderne : 3D Shaping, rigid foil et shark nose en bord d’attaque, mini-ribs en bord de fuite, sans oublier le concept en 2 lignes.
La Sage est livrée dans un sac de pliage Softbag, accompagnée d’un tube de pliage gonflable, de ripstop, d’un guide d’utilisation et d’un tour de cou. L’ensemble respire la qualité, confirmant que Skywalk fait désormais largement jeu égal avec les fabricants les plus renommés.
Il y a beaucoup de monde au décollage de Bir en cette mi-octobre. Peut-être 300 pilotes affamés d’exploits, parfois trop. Inimaginable d'étaler sa voile en entier au sol, car ici chaque centimètre compte. Pour ne pas trop gêner tout ce beau monde, j'ai utilisé une technique bien au point qui consiste à clarifier son suspentage en le soulevant par demi-aile et en gardant la voile seulement ouverte au centre. Sur tous les décollages effectués, je n’ai jamais eu de clé. La Skywalk Sage écope et s'élève rapidement, sans tendance à accélérer en fin d’élévation.
Elle n’a pas non plus tendance à partir en lacet ni en bord de fenêtre. Sur la vingtaine de vols que j’ai pu faire, j’ai vraiment apprécié sa facilité au décollage. Au chapitre du gonflage et de la levée de voile, cette aile est un véritable exemple de ce qui se fait de mieux, tout comme l'Ozone Zeolite 2 ou l’Omega X-Alps avec lesquelles je vole régulièrement.
Dans le petit exercice matinal de l’extraction du décollage à Bir, cette Sage m’a vraiment facilité la tâche en me permettant de m’échapper facilement de ce "jeu de quilles" plus que délicat. Dès 9h30, les premières bulles thermiques sont là et t’invitent à tourner sur des rayons de 20 mètres, entouré de dizaines de voiles. À ce petit jeu, la Sage est redoutable : la mise en virage est instantanée, sans aucune inertie. Elle est précise sans être radicale, car elle réagit progressivement en roulis et accepte les petites erreurs de dosage à la commande. Difficile de se faire surprendre par des réactions trop dynamiques en roulis et une aile qui partirait trop vite et trop fort en virage. La conduite des virages est d’une étonnante facilité.
Une fois qu’on a réglé la question du placement dans le thermique, un second critère entre en ligne de compte : la stabilité pendulaire de l'aile en virage. La différence dans les montées en thermique se fait là, d’autant plus quand il s’agit de monter dans des ascendances faibles, inférieures au mètre/seconde. Avec des thermiques à plus de 1 m/s, ces problèmes de stabilité en virage prennent moins d’importance, la puissance du thermique effaçant ces imperfections. Avec la Sage, il est facile de conserver cette stabilité en virage, ce qui permet de limiter les mouvements à cabrer et de gommer les abattées qui en résultent.
À partir de 3000 m sur la crête derrière le décollage, le massif et l’Himachal Pradesh vous tendent les bras. Reste plus qu’à attendre les pilotes qui comptent sur vous pour aller explorer les hauts reliefs. Mais attendre au plafond n’est pas toujours facile dans des thermiques en fin de montée offrant souvent un joli cocktail de turbulences. Heureusement, la Sage est bien amortie sur l’axe de tangage. C’est une aile très confortable qui offre un bon niveau de souplesse.
Dans la turbulence, la Sage travaille et se déforme sur toute son envergure, alors que sa grande sœur, la X-Alps, travaille davantage par demi-aile. La Sage est ainsi plus facile à comprendre et se veut plus rassurante. Ses commandes adressent des messages très clairs sur d’éventuels départs en tangage, permettant de bloquer les abattées sans devoir utiliser de grandes amplitudes. Elle est également très bien équilibrée sur l’axe de lacet et on a très rarement besoin de placer des tempos asymétriques. Les bouts d’ailes sont solides et, sur les 40 heures de vol réalisées, je n’ai subi aucune fermeture, même si je dois préciser qu’il n’était pas question pour moi de laisser la voile agir à sa guise au-dessus de ces montagnes qui imposent le respect.
Maintenant, il s’agit de traverser la vallée de la Rajgundha et de remonter sur les sommets qui flirtent avec les 5000 mètres. Bras hauts, la Sage glisse à 38-39 km/h. Quand je passe en dessous de 35 km/h ou au-delà de 1,4 m/s, je pousse le premier barreau pour récupérer de la finesse. À ce régime de vol, la Sage est encore plus tendue, tout aussi résistante et file alors allégrement à 45 km/h. Son état de surface est parfait. Aucun tremblement, aucun pli et, de plus, son bord de fuite reste toujours aussi fin, comme une lame. Il n'y a donc aucun ballooning, c'est-à-dire une rétraction du bord de fuite qui donne une forme ronde à l'intrados et à l'extrados. C'est la preuve du bon fonctionnement de la structure interne de l'aile qui limite ainsi les déformations.
Le contrôle de l’aile en tangage avec l’accélérateur est très efficace. En relâchant instantanément, on amortit très bien les départs en abattée. Et si ça ne suffit pas, le pilotage aux B est la solution ultime. Le pilotage aux B est précis et facile à comprendre : les B sont assez souples sans être mous ou flous, et on contrôle les abattées en agissant en moyenne sur une dizaine de centimètres. Il m’est assez souvent arrivé d’accélérer à fond, notamment pour échapper à l’ascendance en me rapprochant de la base des nuages. En effet, le vol à Bir impose souvent de bons placements par rapport aux cumulus. Un accélérateur efficace est un outil précieux pour se replacer correctement par rapport aux nuages et pour optimiser ses vols. Dans ces phases de vol accélérées, même si un maximum de vigilance reste de mise, j’ai très vite eu une grande confiance dans cette Sage à vitesse maximale.
La Sage 85, en milieu de fourchette de poids, file à 54 km/h accéléré à fond. Cependant, il ne faut jamais oublier qu'un parapente, même très solide en vol accéléré, peut fermer : c’est une question de puissance dans les rafales et de pilotage. Personnellement, je m'abstiens de voler à fond d’accélérateur à moins de 100 m/sol et si je le fais, c’est en étant bien conscient des risques. Une grande vigilance est requise, tout comme une technique sans faille en cas de fermeture massive.
En 360 engagés, la Sage reste en adéquation avec sa catégorie et ''monte dans les tours'', comme toutes les EN-C, après une première rotation. Cependant, son accélération reste linéaire et progressive et elle n’a pas un seuil au-delà duquel elle accélère fort. Comme pour toutes les voiles actuelles, on lui trouve de la neutralité spirale au-delà de 60° d’inclinaison en maintenant l'appui sellette. Sur les sorties chandelles, la Sage amortit son abattée de façon assez étonnante, confirmant son excellent niveau de stabilité.
Les reposes en montagne sont ce qu’il y a de plus exigeant en vol bivouac. Le bon comportement d’une aile aux basses vitesses est donc essentiel. Difficile de se faire surprendre avec la Sage, qui s'avère être très saine dans les basses vitesses et facile à exploiter. Elle offre un grand débattement à la commande et renseigne bien le pilote sur son comportement, avec un durcissement des commandes très net et un départ en décrochage assez progressif, démarrant par les bouts d’aile. J'ai trouvé le point de décrochage à 23 km/h.
"J’ai adoré la Sage pour son côté souple, précis, amorti et ses performances, notamment en montée. Le dosage entre l’amortissement et la précision est parfait. Sa progressivité et sa facilité en virage, associées à son excellente stabilité, en font une arme redoutable en thermique, comme beaucoup de modèles Skywalk. Son niveau de construction et ses finitions la placent parmi les ailes haut de gamme les plus abouties du moment.
Enfin, son poids (3,65 kg en taille 85) et son faible encombrement en font une aile particulièrement dédiée aux amateurs de vol bivouac et de hike & fly, sans oublier les pilotes de cross, de plus en plus nombreux, appréciant le matériel léger."
Son design compact et sa technologie avancée à 2 lignes créent l'équilibre parfait entre les caractéristiques de vol des ailes EN C et les performances impressionnantes des voiles de classe supérieure.
La Step X, prononcée “Step cross”, se destine aux pilotes “loisirs” ou en pleine progression, friands de vol de distance et de marche et vol. Elle fait partie des best-sellers de cette fameuse catégorie dites B+. Elle vient compléter la gamme des ailes Supair en s'intercalant parfaitement entre la Leaf 3 et la Savage.
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