À plus de 5000 m, les Pyrénées vous tendent les bras. Je pars vers le pic du Midi de Bigorre, décidé à ne pas trop perdre de temps à la vue des premières tours qui tapissent le ciel. J'appuie sur le premier barreau. De 38 km/h bras hauts, je passe instantanément à 44-45 km/h. Un vrai missile, avec une vitesse et une finesse dignes d’une EN D. Je pousse un peu plus fort pour atteindre 56-57 km/h. De missile, on passe à fusée. L’aile reste aussi lisse et encore plus tendue, sans aucune vibration. Impressionnant !
Il faut cependant bien faire attention à la symétrie quand on agit sur la barre. Le moindre décalage fait dévier la voile.
Au cours de mes vols, j’ai utilisé Au cours de mes vols, j’ai utilisé systématiquement les deux tiers de l'accélérateur dans mes transitions, volant souvent autour de 46-47 km/h. À ce régime, l’aile est encore plus tendue qu’en vol bras hauts et conserve une excellente solidité. Elle ne demande pas trop de contrôle. À vitesse maximale, il faut être plus vigilant et surveiller les amorces de fermetures.
J’ai littéralement laissé sur place toutes les ailes que j’ai pu croiser. Bras hauts, sa finesse est la meilleure des ailes sport. Mais c’est accéléré que la GTO 3 fait vraiment la différence. Suite à différents comparatifs, on a vu que la GTO 3 est imbattable à hautes vitesses dans sa catégorie et surpasse certaines EN D moins récentes.
Arrivé au pic du Midi, il n’y a personne et tout est éteint. Je me retrouve à 100 m/sol au-dessus du parking de La Mongie. Je me suis sorti de ce trou dans des tout petits varios, aidé par le très bon rendement de l’aile en virage. Le retour à la maison s'est fait rapidement pour finir dans une aérologie dantesque et vicelarde. Une chose est claire : je n’ai jamais volé sous une EN-C aussi performante !