En vol thermique, la Gin Yeti 6 gagne beaucoup en efficacité par rapport à la Yeti 5. Son virage n'est pas seulement intuitif, il offre surtout un très bon rendement. Le travail réalisé par Gin sur la voûte, les tensions et les bouts d’ailes explique cet important progrès. J’ai rarement vu une aile montagne monter aussi bien en thermique.
En conditions turbulentes, on est vite rassuré par un amortissement bien en phase avec la catégorie EN A. Ce qui n'empêche pas la Yeti d'offrir une bonne glisse et de bonnes reprises de vitesse. On évite ces phases de vol où certaines ailes très stables ont tendance, en aérologie mouvementée, à cabrer et à s'enfoncer de longues secondes avant de récupérer de la vitesse et de la glisse. La Yeti se faufile ainsi assez facilement dans les mouvements aérologiques d'autant que ses bouts d'ailes sont solides et qu'on ressent bien à travers les commandes les variations de poids : l'aile nous prévient franchement de ses intentions.
Toujours sur le thème de la glisse et de la finesse, nous avons fait des comparatifs avec des ailes que nous connaissons très bien et que nous utilisons régulièrement : Masala 3, Pi 3, Eiko 2 et aussi la Yeti 5. Nous avons tenu compte de nos PTV en volant avec des charges alaires les plus proches possibles. Faire ces comparatifs en vol n’est jamais facile, notamment de par l’aérologie, mais une chose est sûre : la Yeti 6 gagne vraiment en finesse par rapport à la Yeti 5, peut-être un point. Elle supporte largement la comparaison avec la Pi 3, l’Eiko 2 et la Masala 3.