Nova présente sa Vortex comme « la championne des poids légers dans la catégorie des 2 lignes EN-C. Elle excelle dans tous les aspects du vol cross efficace : hautes performances combinées à une charge de travail minimale pour le pilote. »

Les Ion 7 et Mentor 7, dans leur version light, m’avaient laissé un goût de reviens-y et m’avaient surpris par leur niveau de performance, notamment en vol accéléré. Il y a deux ans, en Colombie, j’avais été également surpris par les premières Nova Codex pilotées par d’excellents pilotes autrichiens. La Vortex est une évolution de la Codex.

Zoom sur la construction de la Vortex

Livrée dans un sac de pliage Concertina ultra-light, la Nova Vortex respire la qualité au premier toucher. Elle est construite avec du tissu Dominico, aujourd’hui utilisé par beaucoup de marques pour leurs ailes légères. La structure interne et les cloisons sont en Porcher Skytex 27 Hard, qui reste imbattable pour supporter les charges auxquelles les voiles sont exposées. Le bord d’attaque est assemblé en ''Double 3D Shaping'' pour obtenir une forme parfaite sans pli et sans ballonnement.

Pour le même objectif, Nova utilise également des tiges en Nitinol dont la mémoire de forme est un vrai plus pour garantir une forme parfaite à long terme. Au final, on obtient un bord d’attaque en forme de Shark Nose (ici dénommé Nova Air Scoop). L’objectif est d’augmenter la pression interne de l’aile pour limiter les déformations du bord d’attaque dues à son écrasement par le vent relatif.

Tous ces procédés ont un point commun : gagner en performance tout en limitant les déformations de la voilure. Dans la même optique (réduire les déformations), on trouve un allongement relativement faible pour une voile EN C de 6,1, associé à un nombre de cellules assez important de 65. L’idée est de donner de la facilité en réduisant l’allongement et de récupérer de la performance en augmentant le nombre de cellules pour préserver les formes du profil et de l’aile en général.

gin calypso 2

Le suspentage, réparti sur 2 lignes, est en Liros Edelrid de différents diamètres : lui aussi fait l'unanimité pour sa résistance et sa stabilité dimensionnelle. Les élévateurs en sangle Kevlar de 7 mm de large ont été revus par rapport à ceux de la Codex. On y retrouve deux branches qui prennent chacune trois parties basses. L’accélérateur n’agit pas comme sur la Codex sur le vrillage de l’aile (B3 est directement monté sur l’élévateur B, et A3 travaille indépendamment par un système de mouflage). Sur l’élévateur B se trouve une petite barre de pilotage en carbone, réglable en hauteur sur cinq niveaux (comme sur la Xenon) ; on peut donc ajuster notre position de pilotage en fonction de la géométrie du cocon et du placement de nos bras.

J’ai essayé la Nova Vortex avec un cocon Advance Lightness 4, puis ensuite avec un cocon Neo Suspender 2. Avec un PTV de 74 kg dans les deux cas.

Nova Vortex : gonflage et décollage

Gonflage et montée de l’aile parfaits : remplissage assez rapide, élévation progressive sans ralentissement ni point dur. C’est important de le signaler car pas mal de 2 lignes s’avèrent plus exigeantes sur ce plan. Je retrouve au décollage, avec la Vortex, la même chose qu’avec une Skywalk Sage ou une Ozone Zeolite 2. Pour une aile destinée au marche et vol et au vol bivouac, ces qualités sont essentielles.

Comportement de la Nova Vortex en vol

Pour mon premier vol, j’ai mis directement l’aile dans le dur et dans des conditions fortes avec des thermiques aussi tordus que étroits. Mais je suis finalement sorti pour ensuite me retrouver au-dessus des reliefs et au plafond. La découverte de l’aile a été un peu rude ! 

En virage

Lors de la mise en virage, la Vortex part facilement et progressivement en roulis. On ne se fera pas surprendre par une inclinaison trop forte. Ensuite, il faudra impérativement soigner la conduite du virage, notamment par une utilisation précise de la commande extérieure. La Vortex ne reste pas naturellement en courbe sans être pilotée à la commande. On la pilote à la commande sur des amplitudes moyennes et son débattement utile* tourne autour de 20/30 cm. Alors qu’il m’a fallu un petit temps d’adaptation pour être efficace en virage, j’ai de suite trouvé cette Vortex très stable en tangage. Elle est pour moi la C 2 lignes la plus stable en tangage que j’ai pu essayer à ce jour.

En conditions fortes

Dans des conditions fortes, la Vortex se déforme et se tord sur son envergure en restant tout de même assez compacte et ses bouts d’ailes sont très solides. Le débattement complet** est grand et donne de la facilité dans le contrôle de l’aile. C’est très utile pour contrôler le tangage (tempos), pour relancer l’aile en virage lors d’une remise à plat ou pour obtenir plus d’inclinaison. Cela donne aussi de la tolérance dans la conduite des virages où l’on ferait l’erreur de ralentir sa voile et de voler trop lentement. Si vous sortez de son domaine de vol en virage, la Vortex décroche progressivement par son bout d’aile et vous prévient très franchement : sa marge de surpilotage*** est grande pour une aile de cette catégorie.

En vol accéléré

Le rendement de l’aile en thermique est bon mais c’est en vol accéléré que la Vortex se distingue. Sa vitesse bras hauts est classiquement de 36 km/h, mais au premier barreau elle grimpe à 45 km/h et atteint 54 km/h en butée. Ça décoiffe pour une EN C. Son accélérateur est très efficace mais exige d’être parfaitement symétrique. Quand le pied n’est pas bien centré, l’aile tourne du côté de la demi-aile moins rapidement. C’est bien le signe d’un excellent rendement en vol accéléré !

Le pilotage et le contrôle de l’aile aux B sont très précis, très efficaces et boostent vraiment les performances de l’aile en vol accéléré. On est vraiment sur une 2 lignes ! Les élévateurs sont plus fermes que sur la Mentor 7 ou la Ion 7. Le réglage en hauteur des poignées est un vrai plus qui permet de placer ses bras pour piloter comme on le souhaite. Personnellement, j’ai l’habitude, dès que je vole en ligne droite, de placer mes bras tendus sur mes élévateurs B. Ce placement haut me donne plus de précision et facilite la dissociation des gestes en cas de gros vrac. À l'inverse, un placement plus bas dégrade la précision des gestes et incite à prendre appui sur les élévateurs B lors de gros déséquilibres.

Deuxième essai en vol : le bon cocon !

Pas vraiment convaincu sur le virage de la Nova Vortex après mon premier vol en conditions fortes, avec le cocon Lightness 4, j’ai changé de cocon... et de géométrie. J’ai pris un cocon plus précis en pilotage, un Neo Suspender 2. Bingo !

Le déclenchement du virage est plus dynamique et la Vortex devient ainsi plus précise et plus maniable. Elle fait beaucoup moins de remise à plat et la conduite des virages devient plus naturelle. Comme quoi (et on ne le dira jamais assez), il est important de choisir son cocon en fonction de la voile utilisée ! Il faut, pour cela, s'intéresser à la géométrie des cocons. Celle du Suspender 2 est un ABS classique. Ce type de géométrie donne un maximum de précision et d’autorité en pilotage. Il donne aussi beaucoup de stabilité et de maintien de la trajectoire dans les lignes droites et les transitions. J’avais beaucoup plus de facilité à voler droit accéléré avec le Suspender 2. Les petites erreurs de symétrie sur l’accélérateur (placement du pied) étaient beaucoup moins pénalisantes. Les ABS classiques (à la différence des ABS à cuissardes) conviennent bien mieux aux ailes allongées, même si la Vortex n’a que 6.1 d’allongement.

Spirales engagées et oreilles

La Vortex accélère de façon progressive en spirale. Je n’ai pas trouvé de seuil au-delà duquel elle accélère fortement. On trouve de la neutralité spirale autour des 70°, chose tout à fait courante. Sur les sorties chandelles, elle est assez bien amortie sur ses axes de roulis et de tangage, mais il faut être présent dans le contrôle. On peut faire les oreilles sur la Vortex même si, en cas de besoin, voler vite sera une manière plus efficace et bien plus élégante pour se replacer. Il me semble nettement préférable de voler très vite plutôt que de maltraiter la voile aux oreilles.

Conclusion

gin calypso 2

La Vortex conviendra aux pilotes exigeants, amateurs de hike & fly et de vol bivouac. 

  • Impressionnante par sa stabilité générale et sa vitesse.
  • Choisir un cocon précis en pilotage.

La Nova Vortex se distingue par une excellente stabilité générale, un débattement complet étendu et de très bonnes performances, notamment en vol accéléré. On prendra soin de lui associer un cocon judicieusement choisi. Faisant partie des EN C 2 lignes les plus rapides et les plus légères que j’ai pu essayer à ce jour, la Vortex conviendra aux pilotes exigeants, amateurs de hike & fly et de vol bivouac.

(*) Débattement utile : c’est le débattement que l’on utilise pour inscrire et conduire un virage.

(**) Débattement complet : c’est le débattement mesuré en vol droit équilibré entre la vitesse mini et la vitesse bras hauts.

(***) Marge de surpilotage : c’est le débattement qui correspond à une position de commande où l’aile revole en sortie de décrochage ou de vrille.

Explorez tous nos essais en vol
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