Dés qu’on quitte le sol, on est frappé par la vitesse de l’aile et par son plané. Nous avons effectué des séries de vols en air calme : la Yolo 15 a le même plané qu’une Masala 3 ou qu’une Pi3 21, mais vole, bras hauts, 4 à 5 km/h plus vite ! J’ai mesuré 42 km/h bras hauts et 52 accéléré avec un PTV de 64 kg.
Le débattement à la commande (presque 60 cm) est grand pour une aile de cette taille. Parler des basses vitesses serait déplacé pour ce type de voile qui implique de voler dans les hauts régimes. Pas question de ralentir cette mini-voile en vol ou en approche. En virage, La Yolo tourne instantanément à la commande, avec des petites amplitudes. Elle est ultra précise et se pilote du bout des doigts. Un jouet pour enchaîner virages, wings, inversions et flairer le sol.
En conditions turbulentes ou thermiques, la Yolo demande à être pilotée, notamment sur les mouvements de tangage. Faire des tempos est une nécessité car elle n’a pas l’amortissement d’une mini voile type Spirit, Susi ou Tonic. En ligne droite, elle se pilote très bien aux arrières. En roulis, elle est bien équilibrée mais il faudra choisir un harnais offrant une bonne stabilité : c’est le cas du Expé 2. Je vous déconseille une sellette à plateau.
L’atterrissage est simple à gérer, y compris sans vent et en ligne droite, à condition de respecter les bons dosages à la commande. Ce type d’aile ne supporte pas les gestes approximatifs et brutaux. Sur un freinage à la fois précoce et brutal vous allez rebondir de 5 mètres en finale. Si au contraire vous êtes un adepte du flair, après deux tours de 360 vous allez tangenter le sol sur plus de 60 mètres.
