Nous ne ne conseillons pas à un pilote manquant encore de technique de pilotage, de passer sur un cocon, ni même sur une sellette avec cale-pied. Même si le fait d’être gainé en poussant sur le cocon ou le cale-pied donne une meilleure impression de stabilité, car en cas de grosse fermeture, il faudra bien doser le contre et savoir dissocier son pilotage… et si le pilote loupe son contre, le départ en roulis et la mise en twist seront plus prononcés avec un cocon ou une sellette à cale-pied ! Un gros déséquilibre sera plus difficile à gérer qu’avec une sellette. Si le pilote se fait surprendre, il devra se regrouper et fléchir les jambes pour enrayer le déséquilibre et les mouvements de lacets que le cocon pourrait effectuer.
Pour ceux qui cherchent à progresser, en revanche, il peut être judicieux de penser cocon plutôt que de changer sa voile. Vous êtes en parfaite symbiose avec votre aile ? Quel dommage de vous en séparer! Essayez plutôt le cocon! Vous améliorerez votre CX et vous affinerez votre pilotage ! C’est le pilote qui fait voler sa voile. Des stagiaires avec qui j’étais dans les Dolomites l’ont bien compris en voyant des gars en Alpha 4 monter au nuage et transiter à bloc, dans tous les sens, bien au chaud dans leur cocon… alors que eux, avec leurs ailes plus perf, doutaient de leur capacité à exploiter les conditions du jour. Le cocon est une arme redoutable pour qui veut affiner son pilotage et mieux glisser dans le ciel.
Pour nous, un bon cocon doit, bien sûr, être confortable, stable dans la turbulence et efficace en pilotage, mais également facile à régler, léger (moins de 5 kg) et peu volumineux (rangeable dans un sac de 120 l).