• Confluences
En présence de vent et d’activité thermique, il existe un phénomène très marqué qu’il faut apprendre à mieux connaître : les confluences. On vole beaucoup plus souvent qu’on ne le pense dans des zones de confluences.
Elles se trouvent à l’écart ou au-dessus des reliefs. Les meilleures confluences ont lieu quand deux flux d’origines distinctes se rencontrent et quand la masse d’air est instable. Il peut s’agir ainsi d’un vent et d’une brise de mer ou de vallée, ou, sur les avant reliefs d’un vent qui retrouve la brise issue de l’échange plaine-montagne (on parle d’advection). On arrive à identifier les confluences grâce à la formation de cumulus alignés sur des kilomètres. En fait ces deux flux de directions différentes canalisent tous les thermiques dans la zone où ils se percutent, renforçant ainsi leur convergence.
• Cumulus
Lors des transitions, il faut trouver les lignes de forces ou lignes porteuses. Les cumulus sont les meilleurs indicateurs de thermiques et de lignes de confluences. Apprenez à bien les observer et à comprendre leur fonctionnement. Leur position dans le ciel et leur forme nous donnent des indications sur la force du vent et la puissance du thermique. Un cumulus complètement décalé de ses collecteurs indique un vent supérieur à 20 km/h. En plaine, un cumulus déformé par le vent avec des contours effilochés sur sa partie sous le vent, indique aussi un vent fort (supérieur à 20 km/h) tout comme un cumulus parti en dérive et déconnecté de son alimentation (collecteurs).
Plus le thermique est fort et moins il subit les effets du vent. Les colonnes thermiques se couchent en fonction de leur propre force et de la force du vent. On peut se donner comme repère simple ces trois chiffres : 20 km/h de vent, force de thermique 2 m/s, colonne inclinée à environ 20 degrés. C’est l’image des piliers du pont dans la rivière. Si les piliers sont petits et faibles et le courant très fort, ils vont se coucher et se rompre.
• Comment enrouler
En phase exploitation du thermique, le recentrage est très important. Dans chaque spirale, il faut s’efforcer de bien dissocier la branche vent arrière de la branche au vent. Dans la branche arrière on doit incliner son aile. Dans la branche au vent, on la redresse pour avancer le plus loin possible dans l’ascendance. C’est dans cette partie de la spirale que l’on monte le mieux. Il vaut mieux sortir au vent du thermique que sous le vent du thermique où les descendances sont plus fortes. Quand on sort sous le vent, on est dans la branche vent arrière. Pour retrouver son thermique, il faut se remettre face au vent et traverser une grosse descendance. On parle alors d’effet bagnard : on se retrouve scotché par le vent, et en plus on est dans une grosse dégueulante.
Au final, au cours d’un vol, on alterne des phases de vol tantôt dans les reliefs, tantôt au-dessus, et l’on y adapte sa stratégie. Au pied des pentes et dans les vallées, si le vent ne se fait pas sentir, on peut chercher les thermiques sources près du sol. L’apparition des brises de vallée au cours de la journée nous obligera à adapter nos placements. Au fur et à mesure que l’on fait du gain, on doit estimer la force et les effets du vent. En présence de vent, on vole à distance des reliefs et on se focalise sur notre placement dans le thermique. Ne cherchez pas systématiquement les thermiques sur les pentes, les falaises ou autres reliefs redressés, surtout s’ils sont sous le vent. Cherchez les bons collecteurs. Regardez notamment au pied des reliefs, à l’aplomb des cassures, ruptures de pentes, crêtes intermédiaires, épaulements. L’observation des cumulus est, elle aussi, capitale. Donc efforcez-vous d’être le plus observateur possible car c’est la prise d’indices au sol et dans le ciel qui fait la différence.