Dans la gamme des ailes Supair, la Step concerne la catégorie des ailes En-B sport. La Step X, prononcée “Step cross”, se destine aux pilotes “loisirs” ou en pleine progression, friands de vol de distance et de marche et vol.
La Step X, avec ses 61 cellules et un allongement de 5.65, pèse entre 3.8 kg en taille XS et 4.8 en taille L. Une Iota DLS, qui est aujourd’hui une référence dans cette catégorie, affiche 59 cellules et un allongement de 5.6, pour un poids de 3.9 kg en taille 21 et de 4.9 kg en taille 29. À noter que les Step X, pour des PTV pratiquement identiques à ceux de la Iota DLS, sont presque 1,20 mètre plus grandes. Seule la taille XS, avec ses 21 m², est plus petite que la Iota 21 qui compte 21.78 m².
Pour le marche et vol, il faut que l’aile soit légère. Légère oui, mais aussi durable. Faire léger est facile. Faire léger et solide à la fois est toujours un pari audacieux. À travers l’Eiko 2, l’aile montagne de la gamme, Supair a déjà démontré son savoir-faire dans ce type de construction. Pour obtenir de la légèreté et de la solidité, le choix des matériaux a été primordial. On trouve ainsi sur la Step ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle. Supair ne lésine pas sur la qualité. Les parties de l’aile très sollicitées mécaniquement sont construites dans des matériaux résistants, alors que les parties moins soumises aux efforts bénéficient de ce qui se fait de plus léger. On trouve ainsi sur l’extrados du Dominico N20 DMF. En intrados du Dominico 10D White. Les structures internes sont MJ Tex MJ32 HF et en Porcher Skytex 27 HF 70000E91. Les suspentes sont réalisées avec des produits Edelrid et Liros. Les liaisons élévateurs-suspentes basses se font avec des Soft Link Dyneema.
Utiliser les meilleurs matériaux ne suffit pas pour faire une aile légère et solide à la fois. Pour ce qui est de la solidité dans le temps, la conception de la structure interne est déterminante. Elle doit encaisser les efforts en les répartissant au mieux. Elle doit aussi limiter les déformations de l’aile sur tous les axes. En fait, on cherche à faire du rigide avec du souple. Mais attention, il ne faut pas non plus faire trop “rigide” au risque de perdre de la stabilité et une partie des informations qui doivent transiter par l’aile vers le pilote. Pour la Step X, cette structure interne a été entièrement revue et optimisée.
Une bande de tension fait ainsi son apparition entre les lignes B et C. Grâce à cette bande, l’état de surface est meilleur et améliore l’écoulement en extrados. Cette bande joue aussi le rôle d’une poutre centrale et limite les déformations de l’aile sur l’envergure. On gagne ainsi en rendement aérodynamique et on élargit la plage de vitesse de l’aile. Elle devient aussi plus précise et plus agile en pilotage.
Le dessin et la disposition des diagonales ont été optimisés, offrant une meilleure répartition des efforts sur les profils. Elles sont ici divisées en plusieurs bandes indépendantes qui permettent à la fois d'alléger l’aile mais aussi d’améliorer le maintien du profil. Ce meilleur maintien est obtenu en répartissant de façon plus uniforme les tensions et en tenant compte du maillage du tissu. On dispose chaque panneau de tissu en tenant compte de la direction de la trame de sorte qu’il travaille bien, se déforme moins et vieillisse mieux. Tous ces paramètres et ces concepts sont un vrai plus pour obtenir un état de surface très propre et une plus grande durabilité. Ce travail sur la structure interne permet aussi de réduire la longueur totale du suspentage. On gagne alors en performance en réduisant la trainée.
"Lors de mes essais en vol, j’ai volé avec la taille XS et le nouveau cocon Supair Evo Lite 2. Mon PTV était de 70 Kg et ma charge alaire de 3,42, ce qui me plaçait dans le haut de la fourchette de poids qui est comprise entre 55 et 75 kg."
En déballant l’aile pour la première fois, on est touché par sa qualité de construction. Les tissus, les coutures, les élévateurs respirent le produit haut de gamme. C’est parti !! Le gonflage de l’aile est rapide, et le lever de voile progressif. Contrairement à la première version de Step, il n’y a pas de léger ralentissement en fin d’élévation. C’est appréciable sur des décollages plats et sans vent.
Par vent plus fort, la Step X n’a pas de tendance à accélérer. Il faudra simplement vous replacer au sol, au cas où elle se montrerait un peu trop rapide.
Une des qualités essentielles d’une aile, à mes yeux, est la qualité de son virage. On retrouve dans le virage de la Step X un peu le même comportement que celui de la Leaf 3 Light. Il se caractérise par une excellente coordination sur les 3 axes. L’aile part en roulis progressivement. La réaction en lacet et en tangage arrive avec la même progressivité. La réaction en virage de la Step X est cependant plus dynamique que sur la Leaf 3, ce qui semble tout à fait cohérent à la vue des différences de catégorie. La Step X est plus agile et un peu plus joueuse que la Leaf 3. J’ai trouvé son virage un peu plus précis que celui de la Mentor 7 et un peu moins joueur que celui d’une Iota DLS. Les commandes donnent de la précision sur les 20 premiers centimètres de débattement et restent assez légères. Les bouts d’aile sont solides et faciles à contrôler lors des montées en thermiques.
En conditions turbulentes, l’aile communique bien, notamment à travers ses commandes. On est bien prévenu sur ses intentions. L’aile est prévisible d’autant qu’elle offre un très bon amortissement en tangage, qui est devenu l'apanage des ailes modernes. En volant en petites conditions, j’ai trouvé que la Step X flottait bien quand il s’agissait de survivre dans des ascendances anémiques ou en attendant un nouveau cycle. Je l’ai trouvé efficace dans les montées en thermique aidée en cela par une mise en roulis très progressive. Impossible de se faire surprendre, de mettre trop de commandes en virage et de partir dans une spirale trop inclinée. En transition, la Step X file à 37/38 km/h et offre une finesse largement digne des meilleures ailes de sa catégorie En-B. Au premier barreau, elle vole à 44 km/h et à fond d’accélérateur monte à 48/49 km/h.
Elle a le plané d’une Iota DLS, d’une Rush 6 et d’une Ikuma qui sont sans doute les références du moment, en tout cas celles que je connais le mieux. En volant lors d’une transition à côté d’une Delta 4, j’ai longtemps cherché la différence de plané… Il faut cependant toujours pondérer ces comparaisons, car en effet en air calme toutes les voiles se valent. Il n’y a qu’en conditions turbulentes ou face au vent que l’on peut “estimer” les différences de rendement entre les voiles, sans pour autant pouvoir faire abstraction du pilotage… Tout ceci nous amène à parler de la glisse de l’aile. Celle de la Step X est bonne car en transition et en conditions turbulentes, elle n’a pas trop cette tendance à cabrer sous l’effet de certaines rafales. Son profil est assez performant pour lisser en partie ces variations aérologiques impactant directement sa vitesse air. Elle se faufile donc assez bien dans les aérologies mouvementées tout en conservant un bon niveau d’amortissement. Car, là aussi tout est question de compromis et de choix. On ne peut pas demander à une aile de glisser comme un missile dans les ciels agités et d’amortir au maximum. Il s’agit d’être en phase avec la catégorie de l’aile et le niveau des pilotes auxquels elle se destine. Mais on le voit d’année en année, les concepteurs progressent et trouvent des solutions : nouveaux profils, meilleure tenue de l’aile, nouvelle voûte, etc. Les solutions et les pistes d’évolutions sont nombreuses et en constante évolution.
En 360 engagé, comme vu dès les premiers virages, l’aile part en rotation avec une vraie progressivité. Le dosage à la commande est facile. On peut trouver, comme sur toutes les ailes que j’ai pu essayer, de la neutralité spirale dans les fortes inclinaisons et en maintenant son appui sellette à l'intérieur du virage. Quoi qu’il en soit, si vous partez dans ces rotations, il vous faudra piloter leurs sorties.
Oreilles : même si je ne suis pas un adepte des oreilles grandes ou petites, j’ai quand même vu qu’elles étaient facilement réalisables grâce à un élévateur dédié, et surtout stables sans flapper dans tous les sens, y compris en vol accéléré.
Aux basses vitesses pour reposer au décollage ou pour poser devant la voiture, l’aile reste stable et saine à ces régimes de vol qui demandent toujours de la précision et de la prudence.
La Step X fait partie des best-sellers de cette fameuse catégorie dites B+. Elle vient compléter la gamme des ailes Supair en s'intercalant parfaitement entre la Leaf 3 et la Savage. Plus dynamique, plus agile qu’une Leaf 3, elle est aussi plus amortie et plus accessible qu’une Savage, qui elle colle parfaitement à la catégorie des En-C. C’est une très belle évolution de la Step qui aurait déjà dû bénéficier d’une plus grande reconnaissance à l’époque. Plus performante, bénéficiant de toute l'expérience acquise par la marque et par son concepteur Pierre Yves Alloix, la Step X comblera les pilotes expérimentés qui veulent toujours aller plus loin.
Plus légère, elle sera l’aile parfaite pour ceux qui apprécient de décoller en montagne, loin des foules ou sur une belle face Est. Plus compacte, une fois pliée dans son sac, on l'amènera facilement en voyage ou en déplacement. Elle fait largement jeu égal avec les ailes référentes du moment : La Iota DLS, la Rush 6 et la Mentor 7. Et confirme les progrès réalisés par la marque Supair qui depuis plus de 30 ans écrit l’histoire du parapente à travers ses créations. On leur souhaite désormais tout le succès qu’il mérite avec leur gamme de voiles !
La Step X, prononcée “Step cross”, se destine aux pilotes “loisirs” ou en pleine progression, friands de vol de distance et de marche et vol. Elle fait partie des best-sellers de cette fameuse catégorie dites B+. Elle vient compléter la gamme des ailes Supair en s'intercalant parfaitement entre la Leaf 3 et la Savage.
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