En vol, la BONANZA 2 révèle deux fortes singularités : sa grande stabilité en vol accéléré et son virage ultra précis. Dès qu’on quitte le sol, on est frappé par la vitesse bras hauts (38 km/h pour un PTV de 78 kg) et par sa capacité à rester très stable sur tous les axes en ligne droite, même accéléré, même en turbulences. Elle traverse les mouvements aérologiques avec un minimum de réactions de tangage et c’est très confortable : elle gomme toutes les aspérités aérologiques ! Elle est aussi stable en roulis et s’accommodera donc de cocons manquant un peu de stabilité.
En poussant l’accélérateur, on est surpris par deux choses : la douceur et une accélération très nette. C’est très confortable d’autant que Gin nous avait habitué à des accélérateurs assez durs. C’est important aussi pour le rendement de l’aile et le pilotage aux pieds. Les relevés de barreau sont très efficaces pour amortir les abattées. Lorsqu’on vole au premier barreau (donc entre 42 et 45 km/h) on sent que la voile se tend et se raidit, comme si soudain on se mettait à voler sous une aile plus rigide. Elle fait clairement partie de cette nouvelle génération d’ailes qui invitent à utiliser l’accélérateur confortablement et sans crainte. Ce gain en vitesse sur trajectoire nous met à l’abri des turbulences faibles et moyennes en repoussant le seuil de fermeture. La stabilité est telle qu’on a l’impression de voler sous une voile beaucoup plus allongée et au suspentage plus long, une EN D style Gin GTO2, Mantra ou Skywalk Xalps par exemple. Mais c’est une ENC à 6.4 d’allongement et non pas à 7, et dans des conditions très fortes comme j’en ai rencontré es au Brésil, on a plus de marge et on se fatigue moins à contrôler l’aile, grâce à l’allongement plus modéré.